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Pour son 7ème Conseil Scientifique, la FnAK célèbre ses 30 ans au Palais de l’Institut

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Mardi 12 décembre 2023, la Fondation nationale Alfred Kastler (FnAK) a célébré ses 30 ans d’activité au Palais de l’Institut.  Aujourd’hui rattachée à la Cité internationale universitaire de Paris (CiuP), la FnAK fut en effet créée par l’Académie des Sciences et leurs relations sont encore très étroites.

À l’issue d’une 7ème réunion de son conseil scientifique, trois allocutions ont précédé un cocktail anniversaire et une visite de ce « Parlement du monde savant » :

  • Olivier BECHT, Ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l’Attractivité et des Français de l’étranger (enregistrement)
  • Édouard BRÉZIN, Membre de l’Académie des sciences, Président du conseil scientifique de la Fondation Kastler
  • Catherine MÉNÉZO-MÉREUR, Déléguée générale par intérim de la Cité internationale universitaire de Paris.

Merci à l’État et aux Collectivités territoriales du Grand-Est qui appuient la Fondation Kastler depuis sa création, financièrement et stratégiquement.

Rapport annuel FnAK 2022

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Le rapport annuel FnAK 2022 est téléchargeable ici.

Le Professeur Guy OURISSON a tracé la voie de l’accueil et du suivi des chercheurs internationaux en France pour la Fondation Kastler (FnAK), suivant l’exemple de la Fondation allemande Alexander von Humboldt (AvH Stiftung), quoique pour tous les chercheurs en mobilité académique vers la France et sans financer leurs séjours de recherche.  Nous sommes sur la même voie aujourd’hui, grâce à l’appui de l’Etat et des Collectivités dans le cadre du Contrat Triennal Strasbourg Capitale Européenne depuis 2000 et à la Cité internationale universitaire de Paris (CiuP) qui nous abrite depuis 2002.

Avec d’abord un premier bureau d’accueil créé à Strasbourg, puis un tour de France des campus de recherche, enfin notre coopération avec la Commission européenne, réglementation, organisation et professionnalisation de l’accueil ont progressé au bénéfice des chercheurs internationaux, en France comme dans l’UE (directive chercheurs, réseau EURAXESS, HRS4R, etc.).  D’après les données du logiciel ALFRED®[1], accessibles en temps réel grâce au réseau EURAXESS, environ 80% d’entre eux en bénéficient actuellement (15 000/an) :

  • la finalité de l’enregistrement des chercheurs internationaux dans ALFRED® est de leur offrir un accompagnement à 360°, de la préparation de leur séjour en France à la suite de leur carrière, moyennant leur projet de recherche accompli dans les meilleures conditions en France ;
  • la finalité pour les établissements d’enseignement supérieur et de recherche, les territoires et le pays est le déploiement d’une stratégie de suivi (chercheur alumni), aussi bien pour allier hospitalité académique et rayonnement international que pour recruter des meilleurs talents dans un tel vivier.

En somme, nous avons contribué à déployer en France la culture de l’accueil académique cultivée par la Fondation Humboldt (du même niveau qu’au Royaume-Uni ou aux USA).  Pour atteindre son niveau en matière de stratégie de suivi après le séjour nous engageons plusieurs actions depuis 2021, telles que de nouveaux développements du logiciel ALFRED® pour le réseautage avec les chercheurs internationaux qui s’y enregistrent, et notre coopération avec Campus France et sa plateforme France Alumni. 

La finalité ultime est de rester au plus près des besoins :

  • des chercheurs internationaux, en matière de conditions de travail et d’employabilité ;
  • de leurs équipes de recherche hôtes, pour lever les obstacles au séjour, au logement et à l’intégration et qu’ils puissent se consacrer à leur travail de recherche dès leur arrivée ;
  • des organismes de recherche qui les reçoivent, pour contribuer à développer leurs réseaux de chercheurs alumni et à leur recrutement des meilleurs talents ;
  • de notre réseau diplomatique enfin, pour notre rayonnement international.


[1] ALumni and Foreign REsearchers Directory

Rapport Annuel FnAK 2021

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Le rapport annuel FnAK 2021 est téléchargeable ici.

La Fondation Kastler agit pour favoriser la mobilité des chercheurs internationaux vers la France :

  • POUR FAVORISER L’ACCUEIL DES CHERCHEURS INTERNATIONAUX EN FRANCE
    – La Fondation Kastler entend contribuer à favoriser la coopération internationale, comme le fit le prix Nobel de physique 1966 Alfred Kastler.
    – Son expertise est reconnue au plus haut niveau stratégique, en France et en Europe.
  • POUR QUI ?
    – Tout chercheur en mobilité académique, quelle que soit sa nationalité, sa discipline, le financement de son séjour et son site d’accueil en France.
    – Tout employeur ou hôte, quel que soit son statut.
  • POUR QUOI ?
    Les missions de la FnAK se déclinent en quatre grands axes :
    – Accueillir : professionnaliser l’accueil national, territorial, des universités et organismes de recherche français.
    – Améliorer : coopérer avec les Ministères et les services de l’État pour l’amélioration de la Loi sur l’immigration.
    – Suivre : déployer la base de données ALFRED® (ALumni and Foreign REsearchers Directory) partout en France, grâce au réseau EURAXESS.
    – Décider : accompagner les décideurs politiques et académiques avec l’appui stratégique d’un conseil scientifique.
  • UN RÉSEAU NATIONAL
    – La Fondation Kastler est créée par l’Académie des Sciences en 1993, à la suite d’un rapport aux services du Premier Ministre sur la situation des chercheurs internationaux en France. Depuis Strasbourg où elle a son siège, elle lance un réseau qui atteint une cinquantaine de centres EURAXESS en France grâce à la Commission Européenne, pour le rayonnement de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation français.
    – Le réseau francilien exige un degré supérieur d’expertise et d’organisation. C’est pourquoi, elle devient composante de la Cité internationale universitaire de Paris, aujourd’hui reconnue en matière d’accueil de la mobilité étudiante et scientifique internationale.
    – La Cité internationale et la Fondation Kastler, c’est l’alliance de deux ambitions cardinales pour des relations internationales académiques durables. Sous la double impulsion de philanthropes du monde entier en 1925 pour les étudiants, et de l’Académie des Sciences en 1993 pour les chercheurs, elles entendent faciliter la vie des personnes en mobilité académique et cultiver les échanges multiculturels propices à la paix dans le monde.
    – Constitué en association EURAXESS France, le réseau français est un partenaire stratégique de la Fondation Kastler.
    – Etat et collectivités territoriales du Grand-Est appuient la Fondation Kastler depuis sa création, financièrement et stratégiquement.
  • UN POSTE D’OBSERVATION
    – Ce vaste champ d’actions offre à la FnAK un poste d’observation privilégié. Elle constitue un modèle original de coopération en France et à l’international avec l’ensemble des organismes et des personnes spécialisés dans la mobilité scientifique internationale.
    – Avec le réseau EURAXESS français, elle développe un observatoire de la mobilité, pour répondre aux besoins des chercheurs et de leurs hôtes.

Comité des Scientifiques pour l’Ukraine

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Profondément choquée par l’invasion de l’Ukraine par l’armée de la Fédération de Russie, l’Académie des sciences a exprimé publiquement à plusieurs occasions sa solidarité envers les Académies ukrainiennes (The National Academy of Sciences of Ukraine, National Academy of Educational Sciences of Ukraine et Junior Academy of sciences of Ukraine), et, à travers elles, envers tous les scientifiques et, plus généralement, le peuple ukrainien.
Aujourd’hui, forte de ses liens scientifiques nationaux et internationaux, l’Académie des sciences met en place un Comité des Scientifiques pour l’Ukraine (CSU) pour :
• Accueillir, accompagner et soutenir la communauté scientifique ukrainienne, ainsi que les familles des scientifiques, dans leur exil en France ;
• Constituer une plateforme d’échange d’informations avec les institutions scientifiques ukrainiennes et de soutien aux chercheurs restés en Ukraine ;
• Accompagner les équipes pédagogiques accueillant des enfants d’Ukraine dans les classes en France, avec la collaboration de la Fondation La main à la pâte.

Le terme de « scientifiques » englobe aussi bien les chercheurs et les universitaires que les personnels de santé, les ingénieurs, les enseignants et les étudiants.

Rapport Annuel FnAK 2020

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Le rapport annuel FnAK 2020 est téléchargeable ici.

La Fondation nationale Alfred Kastler, aujourd’hui acc&ss FnAK et composante de la Direction de l’Accompagnement de la Mobilité Internationale (DAMI) de la Cité internationale universitaire de Paris, a été créée suite à la commande par le Secrétariat Général de la Défense Nationale (aujourd’hui SGDSN) d’un rapport sur le Suivi et l’Accueil des Scientifiques Etrangers de Haut Niveau au Prof. Guy OURISSON, délégué aux relations internationales de l’Académie des Sciences.

Ce rapport établissait que le suivi était alors « nul » et s’accompagnait d’une absence de politique d’accueil, concluant à la nécessité de créer une fondation qui émulerait la Fondation allemande Alexander von Humboldt, pour assurer en priorité l’accueil et le suivi des scientifiques étrangers en France.

acc&ss FnAK est ainsi à l’origine de la procédure scientifique-chercheur et du réseau français d’accueil des chercheurs en mobilité, dont la Commission européenne s’est inspirée au niveau européen pour lancer l’ERA-Net EURAXESS et dont la FnAK a coordonné le démarrage en France, avant de passer le relais à la Conférence des Présidents d’Université (CPU).  Celle-ci a constitué le réseau EURAXESS français en association en 2011 (EURAXESS France), à ce jour le seul réseau parmi 42 réseaux nationaux doté d’une personnalité juridique.

La FnAK agit aujourd’hui comme prestataire au service des Centres EURAXESS français, leur apportant son expertise juridique et partageant notamment avec eux la base de données nominative des chercheurs, ALFRED® (Alumni and Foreign REsearchers Directory), jouant ainsi un rôle essentiel dans l’accompagnement des publics en mobilité académique vers la France.

Son observatoire de la Mobilité des chercheurs vers la France, élaboré par la FnAK, permet de fournir des indicateurs aux établissements d’enseignement supérieur et de recherche et d’adapter l’offre de services aux besoins spécifiques de ce public. En ce qui concerne enfin le suivi des chercheurs après qu’ils aient quitté la France, la FnAK s’inspire de la stratégie chercheurs alumni développée par la fondation A. v. Humboldt, pour contribuer au rayonnement international de nos territoires vis-à-vis des chercheurs en mobilité.

Demandes de titre de séjour des britanniques

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Le site Web pour les demandes de titre de séjour des ressortissants britanniques est ouvert.

Pour rappel :

Ce site s’adresse uniquement aux ressortissants britanniques et aux membres de leur famille, de nationalité britannique ou ressortissants de pays tiers, résidant en France ou venant s’installer en France avant le 31 décembre 2020.

Les ressortissants britanniques résidant en France ou venant s’y installer avant le 31 décembre 2020 doivent obligatoirement effectuer leur demande de titre de séjour en ligne mention « accord de retrait » sur ce site.

Les ressortissants britanniques, qui arriveront en France à compter du 1er janvier 2021 devront faire une demande de visa au consulat puis déposer une demande de titre de séjour en préfecture (application du droit commun des étrangers) :

  • Pour les étudiants et doctorants sous statut étudiant : demande de VLS-TS étudiant ;
  • Pour les chercheurs : demande de visa « passeport talent chercheur » (donc convention d’accueil à fournir).

Rapport Annuel FnAK 2019

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Le rapport annuel FnAK 2019 est téléchargeable ici.

Au moment d’écrire ces lignes, le pays se remet en route après l’irruption de la Covid-19.  Qu’en sera-t-il de la mobilité demain ?

La mobilité des chercheurs aide les réseaux et les pays à relever les défis de l’avenir.  Mais dans quelle mesure les chercheurs dans un monde numérisé ont-ils vraiment besoin d’être au même endroit au même moment pour travailler ensemble et profiter les uns des autres ?  Les nouvelles technologies permettent-elles d’éviter les déplacements aériens nuisibles au climat pour assister à des conférences et à des visites de recherche ?

Les mobilités physique et virtuelle ne devraient pas être en opposition l’une par rapport à l’autre.  Le défi consiste à trouver comment concilier les deux dans le maillage hautement flexible et dynamique de réseaux interconnectés, pour produire les connaissances dont nous avons besoin pour l’avenir.

Une large masse d’utilisateurs a facilement accès à des connaissances spécialisées qu’elle peut continuer à traiter.  Un nouveau cadre émerge donc, dans lequel les connaissances sont échangées et générées.  Cette mobilité virtuelle de la connaissance change la forme de la connaissance elle-même.  Ce qui se perd, en revanche, ce sont les conversations informelles autour d’un café ou d’un dîner, tellement productives.

Ce n’est qu’en entretenant une relation de confiance avec des chercheurs chevronnés que les jeunes scientifiques et universitaires peuvent tirer des enseignements de leur mode de travail, de leurs méthodes et de leurs pratiques informelles et ainsi former des liens inattendus. Ainsi, les chercheurs d’aujourd’hui sont depuis longtemps impliqués dans de nombreux réseaux en même temps, qu’ils soient analogiques ou numériques.  Ils doivent pouvoir circuler, ainsi que leurs connaissances, de manière numérique et analogique.  Les voyages, en particulier par avion, seront probablement moins fréquents.  Mais il ne sera pas souvent possible de trouver un substitut aux rencontres personnelles.

Informations à transmettre aux chercheurs internationaux – EURAXESS

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En raison de la situation de pandémie liée à la progression du covid-19, les autorités françaises ont décidé une période de confinement du 16 mars au 11 mai 2020.

A partir du lundi 11 mai, de manière très progressive, le pays entre dans une période de déconfinement, c’est-à-dire de reprise d’activité.

La France est divisée en départements rouge et verts selon la carte suivante : https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus/carte-et-donnees.

Rappel des principales mesures valables à partir du 11 mai 2020 :

CIRCULATION

  • L’attestation n’est plus nécessaire pour sortir de chez soi. Le temps de sortie n’est plus limité, néanmoins les rassemblements de plus de 10 personnes sont interdits.
  • Le port du masque est fortement recommandé dans l’espace public et obligatoire dans les transports en commun (bus, métro, tram, train, …).
  • Les déplacements sont autorisés dans un rayon de 100 km du domicile ou également à l’intérieur d’un même département sans limitation de distance.
  • Au-delà de 100 km, il faut une autorisation spéciale basée sur un motif professionnel ou familial impérieux.
  • Les frontières communautaires et internationales restent fermées pour le moment.

VIE PRATIQUE

Les magasins et centres commerciaux ouvrent à nouveau peu à peu (sauf restrictions en Ile-de-France) : il est fortement recommandé de porter un masque et impératif de respecter la distance de sécurité entre chaque client.

Les lieux de culte sont ouverts à partir du 11 mai, mais les cérémonies interdites.

La pratique du sport à l’extérieur est autorisée.

Les bibliothèques et médiathèques, les petits musées sont ouverts.

Les autres lieux culturels (grands musées, cinémas, théâtres, opéras etc) restent fermés.

Les parcs et les jardins sont ouverts dans les départements verts.

Les bars, cafés et restaurants restent fermés pour le moment.

FAMILLE-ENFANTS

  • Les crèches ouvrent leurs portes à partir de lundi 11 mai mais n’accueillent que 10 enfants par groupe.
  • L’ouverture des écoles maternelles et primaires débute à partir du 11 mai de façon progressive. Chaque académie définit ses règles en fonction de la situation locale précise. La reprise s’effectue sur la base du volontariat des familles.
  • Les collèges seront ouverts à partir du 18 mai dans les zones vertes et à partir de 2 juin dans les zones rouges.
  • Les lycées et les universités resteront fermés jusqu’à septembre 2020.

VIE PROFESSIONNELLE

Tant que cela est possible, le télétravail est recommandé jusqu’à nouvel ordre.

Renseignez-vous auprès de votre établissement d’accueil et du responsable de votre laboratoire pour connaître les informations d’accès et de travail.

FAQ (d’après le journal Le Monde du 9 mai 2020)

  • Quelles différences entre les départements verts et rouges ?

Les départements situés en Ile-de-France, dans les Hauts-de-France, le Grand-Est, la Bourgogne-Franche-Comté ainsi que Mayotte ont été classés en rouge sur la carte du déconfinement. Cela signifie que, dans ces zones, « le virus circule encore activement, l’hôpital connaît encore des tensions ».

La seule différence se fera dans les parcs et jardins qui ouvrent dans les départements « verts », mais pas dans les 32 départements « rouges ». De plus, à partir du lundi 18 mai, seuls les collèges situés dans les départements en vert pourront rouvrir, pour les 6e et les 5e dans un premier temps.

  • A partir du 11 mai, puis-je sortir sans attestation ?

Il ne sera plus utile d’avoir une attestation à chaque fois que vous sortez de chez vous (sauf à Mayotte). Mais cette liberté retrouvée sera limitée à 100 km autour de votre résidence. Au-delà de cette limite, « calculée à vol d’oiseau », « une nouvelle attestation » sera nécessaire.

En Ile-de-France, pour pouvoir emprunter le métro, le RER ou le bus aux heures de pointe (6 h 30-9 h 30 et 16 heures-19 heures), il faudra détenir « une attestation de l’employeur ou avoir un motif impérieux pour se déplacer, que ce soit un motif de santé, une convocation de justice ou pour accompagner des enfants ». Elle devra notamment indiquer « les horaires auxquels l’employé est autorisé à rejoindre son lieu de travail ».

  • J’habite dans un département vert, puis-je me rendre dans un département rouge ?

Il est possible de se rendre librement dans un département rouge si vous habitez dans un département vert, et vice-versa. Ce déplacement est toutefois limité à 100 km du domicile si vous n’avez pas de motifs professionnels ou familiaux impérieux pour vous rendre au-delà.

Il est toutefois conseillé de limiter ces déplacements : si vous habitez dans une zone de circulation active du virus, évitez de vous déplacer dans des zones dans lesquelles le virus ne circule pas.

  • A partir du 11 mai, puis-je aller voir mes parents ou mes amis ?

Il sera possible de rendre visite librement à sa famille ou à ses amis, s’ils se trouvent autour des 100 km de votre lieu de résidence.

Mais une fête entre amis ou un repas de famille ne constitue pas un motif impérieux de déplacement au-delà des 100 km. Et ces retrouvailles devront être limitées « à des groupes de dix personnes maximum, dans les règles de distanciation physique. A compter du 2 juin, un nouveau seuil pourra être réexaminé », selon le Ministère de l’Intérieur.

  • Dans quelles circonstances dois-je porter un masque ?

Le port du masque, qu’il soit en tissu ou de type chirurgical, sera obligatoire dans les transports en commun pour les passagers à partir de 11 ans et les contrevenants seront passibles d’une amende de 135 euros.

Il sera également obligatoire pour tous les personnels travaillant dans les crèches et les établissements scolaires.

Dans les entreprises, ce sera aussi le cas dans les situations où un écart d’au moins un mètre entre deux individus n’est pas respecté, selon le ministère du travail.

L’employeur « peut » fournir ce type d’accessoires, complète le guide fourni par le ministère, ce qui laisse entendre que ce n’est pas une obligation pesant sur les patrons. Les commerçants pourront également exiger que leurs clients portent un masque dans leurs boutiques.

Il est très conseillé que les personnes présentant des symptômes de Covid-19 portent un masque tout le temps, même à domicile, pour protéger leur entourage. Il demande également aux personnes vulnérables de le porter « pour toutes les sorties » et « pour toutes les visites » à domicile.

  • Si j’ai des symptômes du Covid-19, que dois-je faire ?

Si une personne présente des symptômes (toux, fièvre, gêne respiratoire…), elle devra prendre contact avec son médecin généraliste, ou appeler le 15 s’il n’est pas disponible, qui décidera alors s’il y a lieu, ou non, de pratiquer un test PCR. Si c’est le cas, celui-ci pourra être réalisé « dans un hôpital, un laboratoire de ville, un drive, ou chez vous par une équipe mobile ».

Si la personne est testée positive, elle sera suivie par « son médecin généraliste, tout au long de la maladie », et mise à l’isolement. Ce confinement « durera jusqu’à deux jours après la guérison des symptômes, c’est-à-dire en moyenne pendant huit à dix jours », a précisé le ministre de la santé.

Par ailleurs, lorsqu’une personne sera testée positive, le médecin alertera l’Assurance maladie, qui se mettra en relation avec elle pour identifier d’éventuels « cas contacts » qu’elle aurait pu contaminer.

  • Puis-je aller me promener sur les plages ?

La règle reste la fermeture des plages mais le préfet pourra autoriser l’accès aux plages, aux lacs et aux centres nautiques sur demande des maires qui devront prévoir un aménagement adéquat.

  • Pourrai-je faire du sport librement ?

Pour le jogging/footing et le cyclisme, il faudra notamment respecter une distance de 10 mètres minimum entre deux coureurs ou deux cyclistes. Les rassemblements seront limités « à dix personnes maximum, en extérieur », et « sans bénéficier des vestiaires qui peuvent être mis à disposition pour les activités de plein air ».

Pour d’autres activités de plein air comme le yoga ou le CrossFit, il faudra prévoir « 4 mètres carrés d’espace par personne ». La pratique du tennis sera possible en simple mais pas en double.

Il ne sera possible ni de pratiquer du sport dans des lieux couverts, ni des sports collectifs, ni des sports de contact ».

  • Je suis à l’étranger, puis-je me rendre en France ?

Les frontières avec les pays non européens resteront fermées jusqu’à nouvel ordre. Les personnes devant se rendre en France devront respecter une quatorzaine à leur arrivée sur le territoire.

A l’intérieur de l’espace européen (Union européenne, espace Schengen et Royaume-Uni), les déplacements restent soumis à dérogation « jusqu’au 15 juin au moins », sans mesure de quatorzaine. Il faudra justifier d’un motif impérieux pour entrer en France, comme « la garde, la visite ou la poursuite de la scolarité d’un enfant » ou encore pour des travailleurs saisonniers agricoles. La libre circulation des travailleurs frontaliers sera préservée.

Pour en savoir plus, l’intervention du Doyen de la faculté de médecine de Strasbourg, Jean Sibilia : https://www.facebook.com/683894553/posts/10160017274269554/?d=n

Stakeholder Dialogue #EURAXESS

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A Bruxelles le 22 octobre, access FnAK était invité à présenter ALFRED®, son annuaire des chercheurs alumni et étrangers dans le cadre d’un dialogue avec les parties prenantes d’EURAXESS. Ce fut une belle occasion de partager cette bonne pratique avec les têtes de pont nationale du réseau européen.

Voir programme et présentation PowerPoint ci-joints.

Rapport Annuel FnAK 2018

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Le rapport annuel FnAK 2018 est téléchargeable ici.

Les jeunes chercheurs d’aujourd’hui appartiennent à la génération Y.  Ils sont nés entre 1980 et 1990 et possèdent des qualités qui les prédisposent aux métiers de la recherche : l’accès à l’information est pour eux un jeu d’enfant, ils ont l’esprit d’équipe, sont bien éduqués, motivés et entreprenants, dès lors que la pression du travail peut s’accorder avec leurs nombreux intérêts extérieurs. 

Dans un contexte où la mobilité et les séjours de recherche jouent un rôle de plus en plus important dans la vie des chercheurs, le niveau de leur équipe de recherche et leur succès professionnel va dépendre de plus en plus de leur participation à des projets d’envergure.

Pour les établissements d’accueil, cela implique de valoriser leurs meilleurs chercheurs et leur participation à des projets de haut niveau, d’initier des domaines de recherche orientés vers l’avenir, de faire preuve d’ouverture envers de nouvelles disciplines et de promouvoir de nouvelles formes de publication. 

L’appartenance à une institution et la présence physique vont perdre de leur importance, au bénéfice de la sécurité de l’emploi, de l’égalité et de l’indépendance dans le système de recherche.  Pour rendre une institution plus attrayante, les moyens octroyés seront bien sûr déterminants.  Celles qui sauront adopter cette nouvelle approche seront les mieux à même d’attirer les meilleurs talents internationaux.

En termes d’accompagement de la carrière scientifique, ce changement de paradigme est heureusement bien compris de part et d’autre de l’Atlantique.  C’est également vrai pour ceux qui appartiennent à la génération perdue des scientifiques, majoritaires, qui n’obtiendront pas un poste permanent dans la recherche. 

Or les carrières en dehors du milieu universitaire sont tout aussi précieuses, et ceux qui supervisent doctorants et post-doctorants doivent leur fournir un plan de sortie et assumer la responsabilité de les préparer à des carrières non académiques.  Il devient dès lors essentiel, pour les établissements, de disposer des données sur le nombre d’emplois universitaires à chaque niveau, et d’indiquer la destination à chaque scientifique sur le départ. 

Ce qui peut en effet sembler une perte pour le milieu académique peut encore se révéler un énorme gain pour la société.  Ainsi les enquêtes menées en France avec les écoles doctorales sur le devenir professionnel des docteurs (employabilité, formation) doivent-elles être complétées par une approche qui privilégie l’évolution de la carrière, l’attractivité de l’Espace Européen de la Recherche et l’épanouissement des chercheurs. Il y a un réel intérêt à relier les deux démarches et à développer leur complémentarité : de la préparation de la thèse jusqu’au post-doctorat voire au-delà, puis de l’employabilité jusqu’au déroulement de la carrière et à l’accompagnement de cette dernière.

Observatoire FnAK 2018 – Les Chercheurs Alumni

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La découverte des chercheurs alumni

En 2015, l’Allemagne lançait la marque  Research in Germany – Land of ideas pour attirer les meilleurs chercheurs internationaux et créer des liens durables avec eux[1].  Cette initiative n’aurait pas été possible sans l’impulsion de Georg Schütte, recruté par le ministère fédéral de l’Éducation et de la Recherche lorsqu’il était secrétaire général de la Fondation Humboldt.  Cette initiative est même l’aboutissement d’une coopération de longue date, ce que résume parfaitement un magazine consacré à la découverte des chercheurs alumni[2].

Presque impensable il y a à peine 20 ans, cette innovation découle évidemment de la très forte contribution des alumni au fonctionnement des universités, démontrée par les Etats-Unis : les chercheurs alumni sont des ambassadeurs de la recherche allemande, un groupe cible distinct à fidéliser.  Pour les deux publics – alumni et chercheurs alumni -, le travail commence dès l’arrivée dans l’établissement.  Il exige des universités qu’elles se développent à la fois en tant que prestataires de formations et de services : c’est là que qu’elles doivent d’abord établir la relation de confiance, avant de pouvoir leur demander de l’aide.

A la différence toutefois des étudiants, sensibles au lien émotionnel ou à la nostalgie envers leur alma mater, les chercheurs alumni attachent davantage d’importance aux avantages clairs apportés à leur travail quotidien avant de rejoindre un réseau alumni.  Pour être attractif auprès d’eux, un agenda haut de gamme  doit leur être proposé, axé sur la recherche et adapté à leurs besoins et intérêts professionnels spécifiques.

Par conséquent, les chercheurs alumni seraient des ambassadeurs idéaux de la France.  A l’issue de leur séjour, à condition naturellement qu’ils aient bénéficié des meilleures conditions d’accueil, leur exposition à l’excellence de notre recherche et leur expérience directe de notre pays leur permet de communiquer leurs connaissances et impressions à un public international.

Ils sont mieux informés et plus authentiques lorsqu’il s’agit de la recherche française et de la promotion de la France comme centre international de recherche de premier plan.  Les relations avec eux sont bien plus spécifiques, car ils peuvent appuyer l’internationalisation de leur université d’accueil qui, quant à elles, peut affiner son profil international et améliorer son positionnement dans la guerre mondiale pour les talents.

Pour les universités, l’investissement est clairement rentable.  Les chercheurs alumni sont en quelque sorte leur visage dans le monde.  Ils ont le pouvoir de rehausser la réputation nationale et internationale et peuvent :

  • apporter un soutien précieux en tant qu’enseignant ou mentor de l’établissement hôte;
  • aider à le positionner dans le monde entier comme un lieu attrayant d’apprentissage et de recherche ;
  • contribuer à optimiser l’enseignement et la recherche par leur critique constructive  et leurs connaissances ;
  • renforcer le réseau de l’université dans le monde des affaires, de la politique, de la science et de la recherche, élargissant et renforçant ainsi sa sphère d’influence ;
  • contribuer également à leurs propres réseaux, facilitant ainsi les contacts avec les donateurs potentiels, les sponsors et les partenaires de collaboration.

La clé pour les alumni est ce sentiment gagnant-gagnant.  La qualité et l’orientation professionnelle d’un réseau sont des facteurs essentiels pour que les chercheurs alumni se joignent à un réseau et s’y sentent fidèles.  Surtout à un moment où l’adhésion à de multiples réseaux alumni est la norme.

Pourtant, alors que presque toutes les universités allemandes impliquées attachent une grande importance au soutien aux chercheurs invités internationaux, les activités entreprises avant et après le séjour de recherche sont rarement ancrées dans les politiques universitaires à un niveau stratégiques.  Les services des relations internationales ou des ressources humaines, généralement chargés de soutenir les chercheurs invités pendant leur séjour à l’université, sont rarement acteurs de la gestion des relations post-visites, bien qu’ils coopèrent fréquemment avec les bureaux alumni.

En France, c’est la même situation qui prévaut.  Or, Ce qui est particulièrement important pour les publics en mobilité au cours de ces phases de leur vie et de leur carrière, ce sont précisément les liens qu’espèrent établir les universités avec eux pour pouvoir développer des relations réciproques.  Autrement dit, la méthode d’accompagnement du cycle de vie des chercheurs alumni, développée Outre-Rhin par la Fondation Humboldt (AvH), paraît applicable en France suivant 5 phases :

Les explorateurs

C’est le séjour en France, les premiers succès dans la recherche, l’immersion dans un groupe de travail ou une institution en France, l’apprentissage du français et des défis liés à la mobilité internationale, les contacts professionnels, connaissances, amitiés et expériences qui marquent une vie, bref : la formation de liens avec la France.

Pour l’alma mater, c’est le temps de l’accueil des chercheurs et de leurs familles via son Centre EURAXESS pour toutes les questions liées à l’arrivée et au séjour, crucial pour l’établissement de liens professionnels et affectifs et l’enregistrement des données personnelles conformément au RGPD[3].

Les fonceurs

C’est le retour dans le pays d’origine ou le séjour dans un autre pays, l’emploi dans un premier poste, la planification des prochaines étapes de la carrière, l’établissement d’un profil académique propre, le retour dans les réseaux locaux, de nouvelles visites à l’étranger, les projets de recherche avec un plus grand nombre de partenaires et le maintien des relations avec la France.

C’est le temps des premières expériences d’orientation d’autres chercheurs envisageant un séjour de recherche en France, de l’exploitation d’un réseau dans un autre pays pour faire avancer sa propre carrière scientifique, l’utilisation de contacts en France pour les aspects personnels de son propre travail scientifique.

Pour l’institution d’accueil c’est le temps de l’information des chercheurs alumni sur les développements, les activités et les ressources intéressantes de l’institution en France.  Ce sont les contacts avec d’autres alumni de l’établissement dans l’actuel pays de résidence du chercheur alumni.

Les réseauteurs

C’est un poste permanent à l’étranger en tant que chercheur expérimenté, l’installation et la reconnaissance dans le domaine d’expertise, la préparation à une promotion, un nouveau séjour de recherche à l’étranger, en France ou ailleurs.

C’est le temps de l’expérience dans l’obtention de financements, du développement de sa propre équipe et de l’élargissement des contacts académiques dans le pays et à l’étranger, du renforcement de l’exploitation des réseaux en France pour sa propre recherche académique et pour inciter les jeunes chercheurs à y faire de la recherche.

Pour l’alma mater, c’est celui d’offrir un nouveau séjour de recherche en France, de l’intégration des chercheurs alumni en tant que conférenciers, le soutien de la coopération à long terme entre établissements d’accueil et d’origine, etc.

Les façonneurs

C’est l’emploi à l’étranger à un poste de direction dans un établissement de recherche, la réputation grâce à un domaine d’expertise plus large, la direction d’équipes, un rôle accru en tant que manager.  Ce sont les grands projets de recherche, y compris ceux auxquels participent plusieurs pays.

C’est le temps de la compréhension approfondie des réseaux et de la façon de les activer efficacement, de l’intérêt à poursuivre le mentorat de ses protégés et à les placer dans le système académique, de l’importance des contacts internationaux pour sa propre réputation et position en tant que conseiller de l’établissement d’origine pour les questions liées à l’internationalisation. Pour l’alma mater, c’est aussi celui de leur conférer un rôle d’ambassadeur de la culture et de la science française auprès des représentants de la communauté scientifique du pays d’origine et d’autres acteurs importants de la société.

Les mentors

C’est la forte réputation au sein d’une discipline académique, la fin des tâches d’enseignement et d’administration, plus de temps pour la recherche, un rôle assumé de conseiller stratégique.

C’est le temps de l’activation systématique des réseaux pour des intérêts de recherche spécifiques, de l’intérêt accru pour la transmission d’expériences et le giving back.

Pour l’alma mater, c’est enfin l’intégration des chercheurs alumni en tant que représentants, par exemple lors de congrès à l’étranger, et leur intégration en tant que conseiller sur les questions d’internationalisation à un niveau stratégique élevé.

En définitive, selon l’AvH, une initiative chercheurs alumni repose sur 3 piliers : construire les structures nécessaires, utiliser les chercheurs alumni pour des responsabilités stratégiques et offrir des services liés à la science à ce groupe particulier d’anciens.

Le futur des chercheurs alumni

L’excellence attire l’excellence.  C’est ce que réaffirme la Fondation Humboldt dans une nouvelle publication parue en 2018[4].  Une culture de l’accueil alliée à un haut degré de professionnalisme sont essentiels pour lier les scientifiques et chercheurs de haut niveau.  Il est nécessaire d’atteindre à la fois la tête et le cœur pour obtenir fidélité et liens durables. Si la communication numérique deviendra sans doute plus facile et simplifiée avec le temps, les obstacles à surmonter en termes de distance physique pourraient bien augmenter.  Les voyages pourraient devenir plus coûteux et les environnements géopolitiques pourraient bien limiter les activités transfrontalières.

La taille de l’université joue un rôle important, les grandes pouvant mieux utiliser le potentiel des chercheurs alumni lorsqu’il s’agit de solliciter leurs conseils en matière d’internationalisation.  Le contact personnel entre ces derniers et leurs anciens établissements d’accueil demeure un aspect essentiel du travail.  Les bourses de réinvitation sont extrêmement populaires, de même que les conférences spécialisées ou les événements réservés aux chercheurs alumni. 

Le thème du développement (international) de la carrière est essentiel pour nombre d’entre eux, en particulier en début de carrière. C’est pourquoi il convient d’offrir des événements de réseautage autour de ce sujet.  Dans l’ensemble, on peut dire que les projets universitaires ne seront efficaces que s’ils apportent une valeur ajoutée et des avantages clairs. 

Les réseaux sociaux recèlent un énorme potentiel pour forger des liens avec les chercheurs alumni de la génération Y (ou millennials).  Avec leurs attentes numériques et Web (LinkedIn, Research Gate, academia.edu), leurs connaissances et leurs besoins, ils vont changer profondément la sphère des relations avec les alumni.  Alors que les générations précédentes distinguaient vie professionnelle et vie privée, la génération Y brouille les frontières entre ces deux mondes.  La communication avec les médias sociaux doit tenir compte de ces tendances et répondre à l’évolution des habitudes des futurs chercheurs alumni appartenant à la génération Y.  Ceux qui gèrent les chercheurs alumni doivent penser l’évolution de la structure et de la fonctionnalité des réseaux en ligne existants.

Il s’agit donc aussi de profiter de cette opportunité en partageant le contenu de son site Web via les réseaux sociaux, d’y rechercher ses influenceurs, d’y être authentique.

Se projeter dans l’avenir grâce aux chercheurs alumni peut alors se dérouler en 4 étapes :

  • élaborer une stratégie dédiée ;
  • Créer et développer l’organisation pour le travail chercheurs alumni ;
  • Personnaliser le dispositif en fonction de leurs attentes ;
  • Utiliser le potentiel des chercheurs alumni et les impliquer dans les activités stratégiques de l’établissement.

Avec les changements fondamentaux qui se profilent à l’horizon, comment être attractif pour les chercheurs de demain ?  La numérisation du monde, les superordinateurs et le big data nous ont fait basculer dans le quatrième paradigme : la science pilotée par les données.  On s’attend à des effets particulièrement spectaculaires dans les sciences humaines et les arts.

Les frontières entre les domaines de recherche et les disciplines s’estompentIl n’y aura pas de limites aux possibilités de collaboration entre les diverses disciplines de recherche et une véritable explosion d’approches et de projets multidisciplinaires est sur le point de se produire.  La séparation entre les sciences humaines et les sciences dites naturelles est en passe d’être abandonnée au profit d’une approche plus large et universelle fondée sur la science.

À l’avenir, les étudiants devront aussi étudier à plusieurs endroits, ceci dès le début de leurs études.  Le marché du travail montre en effet que les personnes qui restent mobiles atteignent leurs objectifs professionnels plus rapidement : cela vaut aussi pour les carrières scientifiques.

La présence physique aux méga-conférences va ainsi diminuer en faveur de la participation en ligne.  Malgré cela, les jeunes chercheurs accordent beaucoup plus d’importance que les générations précédentes à une vie privée et à une autonomie équilibrée. Cela ne signifie pas qu’ils travailleront moins, au contraire : à l’avenir, les universités auront à offrir des mesures de soutien adaptées si elles veulent recruter et retenir les bons chercheurs.

Le contact personnel gardera toute son importance.  Avec le nombre croissant d’excellents centres de recherche dans le monde, la concurrence pour les idées et pour la publication va s’intensifier, mais l’intensité des collaborations comptera plus que leur nombre.

Il y a enfin l’abandon du processus traditionnel de publication dans des revues à comité de lecture au profit de la publication en libre accès.  Dans ce contexte, les nouvelles générations sont encore plus axées sur l’esprit d’équipe.  Les jeunes scientifiques d’aujourd’hui ont grandi avec les réseaux sociaux, sont optimistes, indépendants, idealistes, ouverts à l’activité entrepreneuriale, mais les hiérarchies ne sont pas leur truc.  Ils accordent de l’importance à la sécurité d’emploi, préférant un emploi à la création d’entreprise.  Ils s’identifient davantage à leur équipe qu’à leur institution.  Le statut d’alumni ne reposera plus seulement sur la présence physique, mais sera peut-être l’expression d’une multitude de contacts et de liens.


[1] https://alumni.uni-heidelberg.de/down/duz-future-researchalumni.pdf

[2] https://www.humboldt-foundation.de/fileadmin/Bewerben/Leben_und_Forschen_in_Deutschland/research-alumni-broschure-duz.pdf

[3] https://www.humboldt-foundation.de/fileadmin/Bewerben/Leben_und_Forschen_in_Deutschland/research-alumni-broschure-duz.pdf

[4] RGPD : Règlement Général sur la protection des données de l’Union européenne, nᵒ 2016/679, texte de référence en matière de protection des données à caractère personnel. Il renforce et unifie cette protection pour les individus au sein de l’UE.

La FnAK fête 25 ans d’engagement pour les chercheurs en mobilité

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Améliorer les conditions d’accueil des scientifiques étrangers de haut niveau venant travailler en France, maintenir le contact avec eux après leur retour dans leur pays.  Voici 25 ans, ce sont les missions que le Prof. Guy Ourisson confiait à la Fondation nationale Alfred Kastler qu’il venait de créer.

La veille et l’expertise juridiques, le réseau EURAXESS, l’annuaire ALFRED, l’observatoire de la mobilité scientifique et un dialogue continuel avec les décideurs contribuent à réaliser l’un de ses rêves les plus chers.

Dernières Nouvelles d’ALFRED

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Dans le cadre du Welcome Desk Paris 2018, la FnAK a contribué à la formation de l’équipe multiculturelle et multilingue : du 10 septembre au 23 novembre, la Cité internationale universitaire de Paris simplifie la rentrée des étudiants et chercheurs du monde.

Partout en France grâce aux Centres EURAXESS, le logiciel ALFRED® simplifie celle des chercheurs en mobilité : depuis la mi-septembre, leur nombre dépasse le total enregistré en 2017 (12514 doctorants et post-doctorants).

Journées Nationales EURAXESS

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A Montpellier les 25-26 juin, où nos collègues du réseau EURAXESS Français accueillaient ces journées, nous avons pu visiter le Service Accueil International Etudiants/Chercheurs (SAIEC), flambant neuf, dans les locaux mêmes de la COMUE. Ce service renforce encore l’étroite coopération établie entre le Centres de Services Euraxess et le Service des Etrangers de la Préfecture de Montpellier. Le SAIEC devient ainsi le deuxième exemple d’un tel rapprochement, après la Cité internationale universitaire de Paris avec son Welcome Desk depuis septembre 2017, qui centralise désormais l’accueil étudiants et chercheurs étrangers à la rentrée, de septembre à novembre, sur une plateforme d’accueil multiservices.

Peut-être devons-nous de tels rapprochements à un dialogue établi de longue date avec le Ministère de l’Intérieur et les Préfectures ? Il convient en effet de rappeler que la France est à l’origine de la procédure scientifique-chercheur, particulièrement simplifiée et accélérée en faveur de la mobilité internationale des talents scientifiques venant des pays tiers (hors UE). Proposée par la FnAK dès 1998 au Ministère de la Recherche, à la demande de ce celui-ci, cette procédure a été naturellement confortée par la montée ne puissance du réseau EURAXESS français (une quarantaine de Centres de services et Point de contacts) et leur nécessaire coopération avec les services des étrangers en Préfecture. Transposée partout en Europe depuis 2005, grâce à la Directive chercheurs, la procédure est à présent adoptée par le réseau EURAXESS européen.

Quel sera le prochain Centre de services EURAXESS français à emboîtera le pas à Paris et Montpellier ?
Quel pays européen saura s’inspirer de cette nouvelle initiative française en faveur des chercheurs en mobilité internationale ?

Rapport Annuel FnAK 2017

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L’arrivée continue des demandeurs d’asiles aux portes de l’Europe, le Brexit, les pays entraînés dans son sillage et l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis sont à vous faire douter de l’existence d’une connaissance et d’une recherche sans frontière. La crise de confiance qui touche le vieux continent remet en question les principes mêmes de la gestion des migrations. Elle représente un défi sans précédent pour nos administrations, nos gouvernements ou pour une approche commune de l’Union Européenne.

Aussi sommes-nous encore assez loin d’en avoir fini avec l’incessante révision des réglementations liées à la mobilité – qu’elle soit ou non professionnelle -, ou bien avec l’accumulation des textes juridiques afférents, européens et nationaux. Ainsi l’expertise de la FnAK et du réseau Euraxess, relative à la mobilité académique, sera-t-elle encore durablement sollicitée, comme ce fut le cas en 2017 avec l’accueil des réfugiés syriens, turcs ou afghans avec le programme PAUSE.

Devant ces nouveaux enjeux, qui se déclinent pour la FnAK aux niveaux régional et national (Grand-Est et France métropolitaine), l’essor du dispositif ALFRED®[1] est un véritable encouragement. D’abord parce que la progression des inscriptions dans notre annuaire reste significative (+18,7% en 2017), ensuite en raison du développement prévisionnel des plateformes suivantes :

  • Convention d’accueil, avec l’intégration au logiciel du processus réglementaire qui permet aux établissements d’inviter puis accueillir les chercheurs des pays tiers. L’ensemble des personnes impliquées dans la chaîne de l’accueil de ces chercheurs bénéficieront de ce nouveau process, depuis les équipes de recherche jusqu’aux Préfectures, en passant par les Centres Euraxess, les services des universités comme des organismes ;
  • Guichet unique, sur lequel les universités pourront appuyer leurs propres plateformes d’accueil à la rentrée universitaire, période pendant laquelle elles accueillent plus de la moitié de leurs publics en mobilité internationale.  Il s’agit d’un développement exclusif pour la région Grand-Est, que la FnAK veillera à adapter aux contraintes de chaque université ;
  • Carrière scientifique, en coopération avec l’Association Bernard Gregory dont c’est le domaine d’expertise, ainsi qu’avec les organismes de recherche les plus avancés en la matière. Le développement de cette plateforme visera à faire bénéficier ces derniers d’une mise en relation avec les chercheurs en mobilité au service du recrutement des meilleurs talents.

A terme, le déploiement national de ces nouvelles plateformes intégrées à ALFRED®, complémentaires de la plateforme logement sur laquelle s’appuient déjà plusieurs Centres Euraxess, doit garantir une offre de services complète pour l’accompagnement des chercheurs en mobilité vers la France.

Pour ces différents développements, la FnAK devra d’abord relever le défi d’adapter ALFRED® au règlement général sur la protection des données (RGPD), voulu par l’Union Européenne pour accroître la protection des personnes concernées par un traitement de leurs données à caractère personnel. Nous percevons réellement cette obligation réglementaire comme une opportunité, puisqu’elle va nous permettre d’accorder nos outils de travail à notre éthique professionnelle, conformément à la défense de la personne humaine si chère à Alfred Kastler.

Notre rapport d’activité 2017 est téléchargeable ici. Retrouvez-y l’observatoire de la mobilité, avec les chiffres de l’Union européenne, ceux du Ministère de l’Intérieur, ceux d’Euraxess et d’acc&ss FnAK, et les rubriques habituelles.

[1] ALumni and Foreign REsearchers Directory

1ère Réunion du Réseau EURAXESS Grand-Est

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La réforme territoriale a vraiment changé la donne pour le Grand-Est, où la Lorraine, la Champagne-Ardenne et l’Alsace ne forment plus qu’une seule et même région depuis août 2015. A nouveau périmètre nouvelle organisation : les élus des collectivités sont particulièrement attentifs à optimiser sa gestion, à tous points de vue.
Avec les Centres Euraxess concernés, nous y voyons l’opportunité de mutualiser nos projets pour l’accompagnement des publics en mobilité internationale. Après une première réunion très constructive à Nancy le 15 juin, d’autres réunions doivent nous permettre de trouver de nouvelles synergies territoriales, telles qu’un observatoire de la mobilité vers le Grand-Est, la coopération transfrontalière, etc.

Observatoire FnAK 2017

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Avec le Brexit et l’élection de Trump, la donne a vraiment changé. La crise financière de 2008 avait déjà transformé les conditions de travail, fragilisé le monde académique et précarisé le recrutement ; à présent, la contribution des scientifiques à la société est remise en question. Le sentiment des gens est que la science et la politique les ont laissés pour compte. Face à cette nouvelle secousse, les organisations européennes en sciences, recherche, éducation et innovation ont dû réaffirmer le besoin d’un échange ouvert des idées et des personnes[1],[2].

Mais faire face à l’inattendu, au contre-intuitif et à l’irrationnel du sillage post-Brexit appelle une autre réponse. Les chercheurs, qui avaient déjà appris à se vendre, mettre en avant leur adaptabilité, leur capacité à travailler en équipe ou leur aptitude à valoriser leur réseau, sont aujourd’hui confrontés à l’obsolescence d’une gouvernance du sommet vers la base. Dans ce nouveau monde, où ce que nous savons est qui nous connaissons, le défi des scientifiques est d’assurer une plus grande contribution de la base vers le sommet pour éclairer la future politique scientifique et sociale.

Les nouveaux concepts de politique scientifique apparus récemment (RRI, open-science, etc.), ouvrent de nouvelles voies vers une recherche et une innovation plus pertinentes pour la société. Les conditions préalables sont, entre autres, l’adoption dans le travail scientifique de principes d’intégrité, d’ouverture, de responsabilité et de pluridisciplinarité. Les sciences sociales et humaines ont également un rôle clé à jouer.

Or ce nouveau contrat social ne peut être réalisé qu’en créant une communauté forte qui le soutient. L’émergence souhaitée d’un Homo scientificus europaeus revigorera-t-elle la voix des scientifiques en Europe ?

L’Union Européenne n’a certes pas attendu pour formaliser son propre modèle de transmission des connaissances scientifiques dans ses politiques, et définir son mécanisme consultatif scientifique (SAM)[3]. Mais il est trop tôt pour juger, avant d’avoir déterminé où et comment apporter sa contribution.

Dans le grand chamboulement du paysage international, les pays qui avaient pris de l’avance dans l’accompagnement de la carrière scientifique – l’Allemagne et le Royaume-Uni – sont avantagés, même si l’incertitude prévaut désormais Outre-Manche depuis le Brexit et les perspectives incertaines liées à la circulation des idées et des personnes.

Une enquête allemande menée auprès de 4900 doctorants et post-doctorants – hommes et femmes, avec et sans enfants – visant à savoir si les jeunes chercheurs restent dans la recherche après avoir fondé une famille, a permis d’identifier les aspirations professionnelles et familiales parmi les chercheurs interrogés. L’enquête a révélé qu’ils ne souhaitent pas mettre en veilleuse leurs objectifs familiaux en raison de leur carrière. L’inverse est également vrai : les jeunes chercheuses – et exceptionnellement les femmes post-doctorantes – qui ont déjà fondé une famille veulent rester à l’université pour suivre leurs ambitions professionnelles et équilibrer les exigences liées au travail et à la vie familiale. Avec une politique favorable à la famille, les universités jouent un rôle déterminant. En France également ?

[1] Déclaration de Bruxelles : http://seppi.over-blog.com/2017/03/la-declaration-de-bruxelles-sur-l-ethique-et-les-principes-pour-l-elaboration-des-politiques-en-matiere-de-science-et-de-societe.htm

[2] Marche pour les sciences : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marche_pour_les_sciences

[3] Conference for Science Journalists 2017 : http://www.eusja.org/wp-content/uploads/2018/01/ECSJ2017-final-Report-1.pdf

Le profil des chercheurs Accompagnés en 2017

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Les données d’Eurostat et du Ministère de l’Intérieur relatives aux délivrances de titres de séjour, respectivement dans l’UE et en France, sont détaillées en annexe de notre rapport annuel 2017 (pp. 20 à 30). En 2016, après une progression constante pendant 5 ans, la France est presque revenue à sa position de 2014, avec 3316 titres de séjour délivrés (-11,9% par rapport à 2015), peut-être un tribut payé pour une menace terroriste encore très élevée dans l’hexagone. Cependant quelques pays continuent leur progression, comme les Pays-Bas, le Danemark, la République tchèque ou la Pologne. Il convient de savoir que certains autres pays européens utilisent d’autres procédures pour accueillir les chercheurs des pays tiers, notamment le Royaume-Uni et l’Allemagne, ce qui empêche une analyse éclairée de la mobilité scientifique vers l’Europe.

Avec 12514 chercheurs de 145 nationalités accompagnés en 2016, les données nationales d’acc&ss FnAK et d’Euraxess progressent de 18,7% par rapport à 2016 (10176). L’adoption du système ALFRED® par les universités de Bordeaux et Angers n’y est certainement pas étrangère. Cette tendance pourrait bien se confirmer l’an prochain, avec les prochains développements annoncés : plateformes convention d’accueil, guichet unique à la rentrée universitaire.

En ce qui Concerne les publics scientifiques accompagnés par les Centres Euraxess, la part des doctorants progresse encore légèrement pour atteindre 55,6% (55,1% en 2016). Les 3 autres publics sont : les conjoints de chercheurs (+5,8%), les staffs universitaires (+2,9%) et, en Ile-de-France seulement, les étudiants (-4,6%).

Pour ce qui est de la répartition par continent, la tendance observée depuis 8 ans se confirme pour chaque continent sauf l’Asie, qui revient à son rang de 2014 (29,0% ; -2,6% par rapport à 2017). La progression de la mobilité des chercheurs africains est très significative (34,5% ; +10,1%), tout comme le repli de ceux venant d’Europe (19,6% ; -6,1%). L’analyse par secteurs continentaux confirme la nette progression de l’Afrique du Nord, de l’Ouest, et du Centre (respectivement +3,8 et +3,0% pour les 2 derniers), tandis que le recul de la mobilité venant des pays de l’UE est très marqué (-6,9%). Le repli de la mobilité scientifique Chinoise (-3,9%) suffit à expliquer celui de la mobilité du continent asiatique. La Chine reste malgré tout en tête des pays pour les chercheurs ayant déjà le grade de docteur, mais perd sa place pour les doctorants et se retrouve au 8ème rang.

Quant à la part des femmes dans la mobilité scientifique, elle fait mieux que se stabiliser et remonte à son niveau de 2014, avec au moins 1,0% de mieux que l’an passé pour les post-doctorantes (34,0%) comme pour les doctorantes (42,3%). Dans la même période, la classification par domaines scientifiques et technologiques confirme la part croissante prise par les sciences exactes et naturelles (+0,8%), médicales et sanitaires (+0,7%) ainsi que sociales (+0,7%), cela à nouveau au détriment des sciences de l’ingénieur (-2,0%).

En 2017, la situation familiale des chercheurs en mobilité révèle une nette progression de ceux en couple avec enfant(s) (+8,3%), contrebalancée par le repli des chercheurs venus seuls en France (-8,5%).

Si les proportions par tranches d’âge et durées de séjour ne montrent pas d‘évolution particulière, la langue de communication révèle un avantage qui s’accroît pour la langue anglaise (+ 3,9%) quoique relativisé par celle des données non communiquées (-1,8%).

Trois nouvelles séries de données apportent enfin un éclairage nouveau sur les chercheurs en mobilité vers la France :

– Plus de la moitié d’entre eux arrivent en l’espace de 4 mois, entre les dernières semaines d’août et de novembre (51,8%) ;

– Près de la moitié d’entre eux sont accueillis par une université (47,1%) : près de 90% si on y ajoute les organismes de recherche et les écoles d’ingénieurs ;

– Plus de la moitié sont salariés (56,0%), dont plus du quart par des employeurs étrangers.

Il convient enfin de rappeler en ce qui concerne ces données (répartition régionale en particulier), que nos chiffres correspondent à l’inscription volontaire des chercheurs en mobilité dans la base de données ALFRED®. Par conséquent, nos données reflètent davantage la progression de l’utilisation d’ALFRED® au niveau des universités que l’attractivité scientifique des territoires français.

Bilan 2017 des institutions hôtes de la mobilité scientifique

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L’an passé le logiciel a permis d’accompagner plus de 12000 chercheurs en mobilité, de tous domaines scientifiques. Près de la moitié d’entre eux ont été accueillis dans une université ; avec les divers organismes et écoles d’ingénieurs, on atteint près de 90%

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